samedi 1 septembre 2012


HISTORIQUE DU CHATEAU DE BEAUREGARD- Saint Peray



Le Château de Beauregard fut bâti par Noble Claude Teste Ferrand de la Motte, bailli de Crussol, vers 1052, sur les traces d'un château antérieur, alors en ruines. C'est à cette date, en effet, que l'adjudication des travaux fut faite à l'architecte Martin, de Valence.

Celui qui le fit construire mourut sans postérité. Son héritage passa à son neveu jean de Bouvier‑Montmeyran, fils de sa sœur Catherine. Ce fut la fille de ce dernier, Louise, qui avait épousé en 1682 Claude-François de Coston, qui en hérita ensuite.

BEAUREGARD PRISON

C’est peu après que le Château devient prison d'Etat, annexe de la Bastille, par convention entre le propriétaire d'une part et le Roi, représenté par les Etats du Vivarais, d'autre part.
En 1696, il était affermé à ce titre pour  200 livres par an. En 1731, le loyer fut porté à 400 livres                                   ivarais)
(moitié payable par le Roi et moitié par les Etats du Vivarais) avec cette clause que le sieur de Coston ne serait pas maître de résilier le bail, seul le Roi ayant le pouvoir d'en décider.

Le curé de saint Peray était chargé des secours spirituels et du service religieux, et cela gratuitement


En mars 1790, dans la tourmente de la Révolution française, l’Assemblée Nationale constituante abolit toutes les prisons d'Etat et, de ce fait, en juillet 1791, Beauregard fut compris dans l'ensemble des forts « inutiles et à supprimer ».
 Le Château n'avait pour autant pas fini sa carrière de prison. La France napoléonienne et, en particulier, le département nouvellement créé de l’Ardèche manquant de maisons de détention, c'est le Château de Beauregard qui, une nouvelle fois, fut retenu pour cet usage. Un certain nombre de prêtres, de nobles et autres suspects y furent incarcérés

En 1799, il y avait encore des prisonniers, voici ce que l’on lit dans les annales d’Annonay :
«  Beauregard renfermait plus de trente prêtres, parmi lesquels le curé de Vion, la plupart étaient du Bas-Vivarais. il y estaient entretenus par les aumônes abondantes des catholiques du diocèse »

Malgré les suppliques du sieur Savoye‑Rollin, héritier de la famille de Coston, demandant à recouvrer son bien et à être payé des loyers échus, il fallut attendre 1820 pour que le château soit rendu à ses propriétaires.
A cette date, la prison de Privas venait enfin d'être achevée, et Beauregard définitivement vidé de ses détenus.

BEAUREGARD CELLIER

Le Vicomte Lepic succéda à la famille savoye‑Rollin comme propriétaire du Château
Il le vendit ensuite à M. louis Faure qui le transforma en cellier pour la conservation du fameux vin de Saint‑Péray. Ovide de Valgorge, le visitant vers 1840, y admira plus de cent Mille bouteilles, étagées dans un ordre remarquable. Mais c'est là, surtout, que fut inaugurée la méthode de champagnisation des vins en 1829.

LES MONNERON A BEAUREGARD
                                                                                             
Léontine Françoise Monneron qui vécut les 20 dernière années du 19ème siècle au château nous rapporte que : «  des inscriptions telles que : Maudit cachot ! « combien n’as-tu fait périr de pauvres malheureux » étaient inscrites sur les murs de l’un des cachots toujours visibles aujourd’hui. Il est si petit  que les condamnés ne pouvaient se tenir debout
Un oubliette était située dans l’angle Nord-Ouest du château, non loin de ce petit cachot »

BEAUREGARD GRANDE TRANSFORMATION:


Le partage de la succession de Madame Louise Faure, veuve de Monsieur le général Louis-Napoléon, comte Lépic, fit  échoir le Château de Beauregard à Madame Colette Lepic, épouse de M. Charles Rozat de Mandres en 1900.
Cette dernière, alors veuve, le vendit en 1922 à M. le Baron de Bouvier de Cachard qui donna au Château son apparence actuelle. Il le fit restaurer, crépir, exhaussa les deux tours carrées d'un étage et les flanqua de deux tours plus petites et rondes.

Enfin, les héritiers du Baron Bouvier de Cachard vendirent le Château à une association dite "Association de Beauregard‑ en 1947. Depuis cette date, le Château accueille régulièrement des séminaires, récollections, retraites et différentes réunions.
Inhumés au cimetière du château de Beauregard entre autres familles :

-Baron Charles de Bouvier de Cachard
Directeur de la compagnie des Africains de Bligny en Champagne Né à  St Peray en 1835
décédé à Paris 19 décembre 1930

Raoul de Bouvier de Cachard ° 29 mai 1894 à Mustapha ( Algérie)
sous lieutenant au 2° régiment d’infanterie
Crois de guerre – Chevalier de la Légion d’Honneur
Tombé au champ d’honneur le 19/04/1917 à l’âge de 22 ans.

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