HISTORIQUE DU CHATEAU DE BEAUREGARD- Saint Peray
Le Château de Beauregard fut bâti par Noble Claude
Teste Ferrand de la Motte, bailli de Crussol, vers 1052, sur les traces d'un
château antérieur, alors en ruines. C'est à cette date, en effet, que
l'adjudication des travaux fut faite à l'architecte Martin, de Valence.
Celui qui le fit construire mourut sans postérité.
Son héritage passa à son neveu jean de Bouvier‑Montmeyran, fils de sa sœur
Catherine. Ce fut la fille de ce dernier, Louise, qui avait épousé en 1682
Claude-François de Coston, qui en hérita ensuite.
BEAUREGARD PRISON
C’est peu après que le
Château devient prison d'Etat, annexe de la Bastille, par convention entre le
propriétaire d'une part et le Roi, représenté par les Etats du Vivarais,
d'autre part.
En 1696, il était affermé à
ce titre pour 200 livres par an. En
1731, le loyer fut porté à 400
livres ivarais)
(moitié payable par le Roi
et moitié par les Etats du Vivarais) avec cette clause que le sieur de Coston
ne serait pas maître de résilier le bail, seul le Roi ayant le pouvoir d'en
décider.
Le curé de saint Peray était
chargé des secours spirituels et du service religieux, et cela gratuitement
En mars 1790, dans la
tourmente de la Révolution française, l’Assemblée Nationale constituante abolit
toutes les prisons d'Etat et, de ce fait, en juillet 1791, Beauregard fut
compris dans l'ensemble des forts « inutiles et
à supprimer ».
Le Château n'avait pour autant pas fini sa
carrière de prison. La France napoléonienne et, en particulier, le département
nouvellement créé de l’Ardèche manquant de maisons de détention, c'est le
Château de Beauregard qui, une nouvelle fois, fut retenu pour cet usage. Un
certain nombre de prêtres, de nobles et autres suspects y furent incarcérés
En 1799, il y avait encore
des prisonniers, voici ce que l’on lit dans les annales d’Annonay :
«
Beauregard renfermait plus de trente prêtres, parmi lesquels le curé de Vion,
la plupart étaient du Bas-Vivarais. il y estaient entretenus par les aumônes
abondantes des catholiques du diocèse »
Malgré les suppliques du
sieur Savoye‑Rollin, héritier de la famille de Coston, demandant à recouvrer
son bien et à être payé des loyers échus, il fallut attendre 1820 pour que le
château soit rendu à ses propriétaires.
A cette date, la prison de
Privas venait enfin d'être achevée, et Beauregard définitivement vidé de ses
détenus.
BEAUREGARD CELLIER
Le Vicomte Lepic succéda à
la famille savoye‑Rollin comme propriétaire du Château
Il le vendit ensuite à M.
louis Faure qui le transforma en cellier pour la conservation du fameux vin de
Saint‑Péray. Ovide de Valgorge, le visitant vers 1840, y admira plus de cent Mille
bouteilles,
étagées dans un ordre remarquable. Mais c'est là, surtout, que fut inaugurée la
méthode de champagnisation des vins en 1829.
LES MONNERON A BEAUREGARD
Léontine Françoise Monneron qui vécut les 20 dernière années
du 19ème siècle au château nous rapporte que : « des
inscriptions telles que : Maudit cachot ! « combien
n’as-tu fait périr de pauvres malheureux » étaient inscrites sur
les murs de l’un des cachots toujours visibles aujourd’hui. Il est si
petit que les condamnés ne pouvaient se
tenir debout
Un oubliette était située dans l’angle Nord-Ouest du château, non loin de ce petit cachot »
Un oubliette était située dans l’angle Nord-Ouest du château, non loin de ce petit cachot »
BEAUREGARD GRANDE TRANSFORMATION:
Le partage de la succession
de Madame Louise Faure, veuve de Monsieur le général Louis-Napoléon, comte
Lépic, fit échoir le Château de
Beauregard à Madame Colette Lepic, épouse de M. Charles Rozat de Mandres en
1900.
Cette dernière, alors veuve,
le vendit en 1922 à M. le Baron de Bouvier de Cachard qui donna au Château son
apparence actuelle. Il le fit restaurer, crépir, exhaussa les deux tours
carrées d'un étage et les flanqua de deux tours plus petites et rondes.
Enfin, les héritiers du
Baron Bouvier de Cachard vendirent le Château à une association dite
"Association de Beauregard‑ en 1947. Depuis cette date, le Château
accueille régulièrement des séminaires, récollections, retraites et différentes
réunions.
Inhumés au
cimetière du château de Beauregard entre autres familles :
-Baron Charles de Bouvier
de Cachard
Directeur de la compagnie
des Africains de Bligny en Champagne Né à St Peray en 1835
décédé à Paris 19 décembre
1930
Raoul de Bouvier de Cachard ° 29 mai 1894 à Mustapha
( Algérie)
sous lieutenant au 2°
régiment d’infanterie
Crois de guerre – Chevalier
de la Légion d’Honneur
Tombé au champ d’honneur le
19/04/1917 à l’âge de 22 ans.
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