Le
Temple de Baratier
En 1854, le Consistoire est saisi d'une demande
tendant à obtenir un second pasteur pour Alboussière‑Champis avec résidence à Baratier. Six ans plus tard, le Consistoire fait
une démarche dans ce sens au ministre :
Il
expose que la paroisse comprend quatre communes d'une population totale de
4.000 âmes disséminées sur un territoire vaste, difficile à parcourir, très
accidenté. Les catholiques, un peu moins nombreux que les protestants, ont
quatre prêtres. « Que si, ajoute‑t‑on, M. le pasteur Fort a pendant 52 ans
desservi seul l'Eglise d'Alboussière, on le doit à sa santé, à sa force
exceptionnelles, ce qu'on ne saurait raisonnablement espérer d'un successeur,
et que d'ailleurs les exigences du service se sont multipliées et se
multiplieront davantage. »
Le Consistoire dut renouveler
à diverses reprises sa demande, avant d'obtenir gain de cause par un décret du
21 janvier 1879 . Peu avant, il avait formulé l'avis de créer deux paroisses
distinctes : Alboussière et Champis.
Dans sa
séance du 7 septembre 1868, le Consistoire, « pour répondre aux besoins des
fidèles de cette localité qui se trouvent éloignés d'à peu près 7
kilomètres des temples de La Bâtie et d'Alboussière et sont souvent
empêchés par le Duzon » de s'y rendre, « et en considération des
assemblées extraordinaires qui ont eu lieu en plein air, assemblées qui se
sont élevées jusqu'à près de 8oo personnes », en avait approuvé le plan et le
devis (9000 fr.). Les fidèles donnèrent 5814 francs en argent ou en matériaux.
La différence fut demandée à l'Etat.
L'inauguration
eut lieu le dimanche 21 novembre 1869. Il fut alors décidé que le pasteur
d'Alboussière donnerait une prédication toutes les cinq semaines dans ce
nouveau temple. Plus tard, toutes les quatre semaines. Et lorsque un pasteur
fut donné à Champis, le culte fut célébré alternativement à La Bâtie et à
Baratier.
Le vénérable pasteur
Fort, qui eut les dernières années un suffragant, mourut le 6 avril 1864,
dans sa 84ème année, après 56 ans de ministère. Il eut pour
successeur Camille Demagnin, bon orateur, qui, le jour de son
installation, « expose avec une émotion et une facilité
d'élocution remarquable les devoirs du pasteur qui doit être un homme de foi,
de vie chrétienne et de charité ». Demagnin, qui ne resta que peu
de temps, fut remplacé par Jules Jaubert. Ce dernier parla, lors de son
installation, des « devoirs réciproques du pasteur
et des fidèles qui ont tous un même Dieu à servir, un même Sauveur à suivre et
une même loi de dévouement et de charité à mettre en pratique ».


Parmi les pasteurs qui
se succédèrent à Champis, il faut signaler Elisée Hebmann, qui
avait précédemment accompli une belle oeuvre au Puy et qui se dévoua
sans compter dans sa nouvelle paroisse, si bien qu'il dut la quitter pour
raisons de santé. Le Consistoire exprime alors « les
regrets profonds que chacun ressent de ce départ »
Il fut remplacé par Ephraïm
Cochet (1896/1901).
Les Eglises d'Alboussière
et de Champis sont de nouveau unies depuis 1914.
A cette dernière date, d'importantes réparations ont été faites au temple d'Alboussière
(en particulier aménagement de deux salles paroissiales et d'une tribune). Un
peu plus tard, les temples de La Bâtie et de Baratier ont été à leur tour restaurés.
Le temple de Baratier
possédait une magnifique bible de grande valeur, aujourd’hui disparue ?
Ref : Samuel Mours
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