LE CHANT DU DUZON
C'est l'éternel limeur de roches
L' infatigable travailleur qui descend de nos coteaux proches,
Pour se joindre au Doux, l'orpailleur
Il écume en sculptant ses cuves où dort à la chaude saison
Dans ses limoneuses étuves, c’est l'éternel et champêtre Duzon.
Au flanc des hauteurs vernousaines que l'aube dort au frais
matin
Des combeaux creusés par douzaines ont leur filet d'eau
clandestin
Mais que muan sème l'orage. Tous ces ruisseaux à l'unisson
Se déversent à grand tapage dans l'éternel et champêtre Duzon.
Alors il prend de ces colères qu'on inscrit aux fastes humains,
Brisants
les ciments séculaires de ses vieux pontonniers romains.
Il
emporte ses frais ombrages, ses feniers d'arrière saison
Et fait sauter tous ses barrages, c'est l'éternel et farouche
Duzon.
L'éperon de la Miraillère lui fait contourner son granit
Puis il s'étale en
grenouillère,
pour cascader vers Gourjoni
Le "Plan d'eau" nous offre une plage, de près, de
sable et de gazon
Sous l'aunaie au léger feuillage C'est l'éternel et champêtre
Duzon.
Fédiou le trouve
lunatique, fier comme nos vaillants Bedos
Rejoignant à la
mécanique, dont on voudrait charger son dos
Au Grand‑Moulin de Saint‑Sylvestre,
il moud sa farine maison
Charmant dans son décor
rupestre, c'est l'éternel et champêtre Duzon.
Bords favorable à la pêche sous
les frondaisons de l’été
La truite y trouve son
eau fraîche, l’écrevisse un coin abrité
Tout un monde aquatique y grouille et
l’on prend toujours du goujon
Nul Pêcheur ne revient
bredouille, de l'éternel et poissonneux Fduzon.
G.Faure
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