lundi 27 août 2012


LE CHANT DU DUZON




C'est l'éternel limeur de roches
L' infatigable travailleur qui descend de nos coteaux proches,
Pour se joindre au Doux, l'orpailleur
Il écume en sculptant ses cuves où dort à la chaude saison
Dans ses limoneuses étuves, c’est l'éternel et champêtre Duzon.

Au flanc des hauteurs vernousaines que l'aube dort au frais matin
Des combeaux creusés par douzaines ont leur filet d'eau clandestin
Mais que muan sème l'orage. Tous ces ruisseaux à l'unisson
Se déversent à grand tapage dans l'éternel et champêtre Duzon.

Alors il prend de ces colères qu'on inscrit aux fastes humains,
Brisants les ciments séculaires de ses vieux pontonniers romains.
Il emporte ses frais ombrages, ses feniers d'arrière saison
Et fait sauter tous ses barrages, c'est l'éternel et farouche Duzon.

L'éperon de la Miraillère lui fait contourner son granit
Puis il s'étale en grenouillère, pour cascader vers Gourjoni
Le "Plan d'eau" nous offre une plage, de près, de sable et de gazon
Sous l'aunaie au léger feuillage C'est l'éternel et champêtre Duzon.

Fédiou le trouve lunatique, fier comme nos vaillants Bedos
Rejoignant à la mécanique, dont on voudrait charger son dos
Au Grand‑Moulin de Saint‑Sylvestre, il moud sa farine maison
Charmant dans son décor rupestre, c'est l'éternel et champêtre Duzon.

Bords favorable à la pêche sous les frondaisons de l’été
La truite y trouve son eau  fraîche, l’écrevisse un coin  abrité
Tout un monde  aquatique y grouille et l’on prend toujours du goujon
 Nul Pêcheur ne revient bredouille, de l'éternel et poissonneux Fduzon.

G.Faure

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